Depuis l’initiative « Pays pauvres très endettés (PPTE) », les politiques économiques sont portées à nouveau par des instruments de référence à court et moyen termes, situés dans un horizon de trois à cinq ans. De tels horizons n’envisagent pas les questions de développement sur le long terme. Or, il n’est pas possible de concevoir et d’apporter des réponses programmatiques adéquates aux défis multiples de développement dans des délais si courts.
D'où à la réalisation de l’Étude Prospective «Sénégal 2035» dont le processus a été organisé autour d’une démarche méthodologique, constituée de plusieurs étapes qui ont commencé par l’identification des aspirations des populations et se sont terminées par la définition des différents axes stratégiques.
L’analyse des différentes étapes entrant dans la base informationnelle1 de l’Étude a abouti à la définition de différents scénarios ayant permis le choix de la vision intitulée « Émergence dans la solidarité et État de droit ».
Le cadre institutionnel mis en place pour l’élaboration de l’Étude prospective, a réuni différentes catégories d’acteurs représentatifs de la société sénégalaise, pour permettre d’avoir un consensus sur les résultats obtenus. Par ailleurs, l’Étude prospective a aussi utilisé, pour la première fois au Sénégal, les dernières techniques quantitatives disponibles à travers l’utilisation du modèle T21 (Threshold 21) pour mieux cerner les contours des scénarios et préciser leurs enjeux.
Au terme de cette étude, s’est enclenchée la dynamique d’inscrire la société sénégalaise dans la trajectoire de l’émergence. Cette trajectoire concilie les impératifs de moyen et long termes en offrant en même temps, une croissance économique forte, durable et solidaire.
Ce scénario optimiste impulse le développement à la base en donnant plus d’opportunités aux ruraux par la création de multiples pôles de développement au niveau des terroirs. Il réduit les inégalités de manière générale, en particulier celles relatives au genre et responsabilise les populations à la base.
Les résultats obtenus au terme de l’Étude prospective « Sénégal 2035 » intègrent les orientations des autorités. En effet, les principales aspirations des sénégalais pour une société émergente et équitable se traduisent dans les bases fondamentales de ces orientations, notamment en matière de développement de l’agriculture, des infrastructures et de l’énergie.
Cette logique de cohérence dans la dynamique de réalisation d’un Sénégal émergent en 2035, justifie par ailleurs l’apparition de certaines variables considérées comme essentielles à la suite de la phase de l’analyse structurelle de l’Étude prospective et que les orientations évoquées considèrent comme prioritaires à travers leurs différentes lignes d’actions.
A titre indicatif, les variables genre, emploi, place de l’informel, chômage, protection des couches vulnérables, accès à l’eau potable, réforme foncière et dégradation des terres traduisent les préoccupations constantes affirmées par les autorités pour apporter des solutions durables aux questions de la jeunesse, de la femme et du monde rural.
En définitive, dans le processus de réalisation de la vision « Sénégal 2035 », la mise en œuvre des documents de planification de moyen terme, constituera, à n’en point douter, une option essentielle pour l’atteinte des objectifs de développement à long terme.
La réalisation du Plan Sénégal émergent (PSE), dans sa déclinaison décennale notamment, constitue, dans ce cadre, une étape fondamentale. Les axes stratégiques définis par l’Étude prospective pour mener le Sénégal vers l’émergence en 2035, prennent en charge les principales lignes d’actions développées dans les différents documents de politiques publiques.
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Etude Prospective Sénégal 2035